Citations en sauvetage – Les actes héroïques de 2024

Annuellement, la Société de sauvetage souligne le courage et l’héroïsme des sauveteurs et des personnes ayant porté secours à une personne en danger. D’ailleurs, c’est lors du Banquet du Forum annuel que la Société tient à reconnaître les gestes de bravoure qui ont été posés. Il s’agit d’un moment pour valoriser la formation continue des sauveteurs et des moniteurs, ainsi que la bienveillance du grand public. 

Nous souhaitons y commémorer les initiatives en sauvetage et continuer de mettre de l’avant notre mission, celle de prévenir la noyade, favoriser les interactions sécuritaires et conscientiser sur les risques en milieu aquatique.


Alexandre Talbot, François GaBruce Malcolm, Zoé Gonzalez, Artimes Fallah, Etienne Paquet et Rebecca Boriero – 9 décembre 2023

Le 9 décembre 2023, en plein événement sportif, le centre aquatique de Pointe-Claire était en effervescence lors d’une compétition de natation rassemblant près d’un millier de spectateurs. Zoé, Artimes, Étienne, et Rebecca assuraient la surveillance de l’événement, tandis que Bruce, en tant que superviseur, coordonnait le personnel et veillait au bon déroulement de la journée.

Depuis son poste de surveillance, Zoé fut alertée par des nageurs lui signalant qu’un coach venait de s’effondrer dans les gradins, en plein encouragement des athlètes. Ce fut alors le début d’une intervention d’urgence dans un complexe aquatique rempli de monde. Répondant à l’appel, Bruce rejoignit Zoé pour intervenir auprès de la victime. Ensemble, ils parvinrent à déplacer l’homme dans un espace plus approprié pour commencer les manœuvres de réanimation. Pendant ce temps, Artimes, informée par une entraîneuse, téléphona au 911 depuis le bureau avec un cellulaire et se rendit aux côtés de ses collègues pour transmettre en direct les informations aux services d’urgence. Devant la foule qui se rassemblait autour de la scène, gênant les opérations et filmant avec leurs téléphones, Étienne prit en charge l’évacuation des gradins. Rebecca, quant à elle, consigna le déroulement de l’intervention dans le rapport.

Zoé et Bruce installèrent le défibrillateur externe automatisé (DEA) et commencèrent la réanimation cardio-respiratoire. Suivant les recommandations du DEA, ils administrèrent deux chocs. Le cœur de la victime reprit son rythme, et l’homme retrouva conscience et la parole. À leur arrivée, les premiers répondants furent impressionnés : ils voyaient rarement une intervention aussi efficace avec un rétablissement si rapide.

Après l’incident, Bruce réunit son équipe pour un débriefing, afin de discuter de la gestion de la situation et de s’assurer que tout le monde allait bien. Malgré le stress et les émotions, chacun était fier de la rapidité et de l’efficacité de leur réponse. Cet événement nous démontre à quel point une formation rigoureuse et des entraînements réguliers permettent à une équipe soudée d’agir d’un seul mouvement.


Éric Roy – 3 mai 2024

Le 3 mai 2024, Éric, dentiste de 39 ans et ancien sauveteur avec plus d’une décennie d’expérience, profitait d’une journée en famille dans un hôtel à Samana, en République dominicaine. Soudainement, sa conjointe l’alerta qu’une touriste québécoise dans la soixantaine venait de s’effondrer sur la plage, inconsciente.

Arrivé sur place, Éric constata que plusieurs personnes tentaient déjà de réanimer la victime. Fort de sa requalification récente en réanimation cardio-respiratoire (RCR), il prit rapidement les choses en main, demandant un défibrillateur externe automatisé (DEA) et des médicaments pour l’intervention.

Éric débuta la RCR aux côtés de la docteure de l’hôtel, d’une paramédic administrant de l’oxygène, et d’une infirmière en cardiologie surveillant les signes vitaux. Ils administrèrent sept chocs avec le DEA et trois doses d’adrénaline. Grâce à cette intervention rapide, le cœur de la victime recommença à battre et elle se remit à respirer, bien qu’inconsciente.

Les ambulanciers arrivèrent 30 minutes plus tard, transportant la victime vers la ville la plus proche. La sœur de la victime, également présente à l’hôtel, informa Éric que la victime avait fait une crise cardiaque. Une fois remise, la victime envoya un message à Éric pour le remercier.

Éric se remémore cette expérience avec émotion, mais satisfait d’avoir pu utiliser ses compétences pour sauver une vie. Cette expérience lui a rappelé l’importance cruciale des formations en RCR. Depuis, il a décidé d’offrir des cours de RCR à tous les employés de ses cliniques.

Son message; « Apprendre la RCR peut faire toute la différence dans des moments critiques. Promouvons son enseignement pour qu’un plus grand nombre de personnes soit prêt à intervenir en cas d’urgence. » Grâce à son expertise en RCR et à sa réaction rapide, Éric a su coordonner les secours et sauvé une vie, prouvant qu’à l’aube de la quarantaine, devenir sauveteur, c’est devenir sauveteur pour la vie. 


Emma Bassermann Et Zoé Meklensek-Ireland – 19 juillet 2023

Le 19 juillet 2023, sur la plage de leur hôtel à la Barbade, Emma Bassermann, 14 ans, et Zoé Ireland-Meklensek, 13 ans, se détendaient avant leur prochaine séance d’entraînement. Emma, nageuse compétitive depuis l’âge de 8 ans pour le club de Dorval, et Zoé, ancienne membre du même club, profitait des vagues avec leur bodyboard. Leur détente fut brusquement interrompue par des cris d’aide perçants.

Alertée, Zoé se précipita vers la source du problème et découvrit une femme dans la soixantaine en grande difficulté dans les vagues. Avec une efficacité impressionnante, elle la ramena sur la plage. Peu après, les adolescentes apprirent que le mari de la femme était encore en détresse dans l’eau. Déterminées, elles replongèrent pour le secourir.

Les deux amies retrouvèrent rapidement l’homme et le placèrent sur le bodyboard. Zoé attacha la courroie à sa cheville tandis qu’Emma donnait des instructions pour naviguer vers la plage. Malgré les vagues violentes et le courant de ressac qui les éloignaient du rivage, elles réussirent à ramener l’homme sur la plage. Celui-ci, bien accroché à la planche, parvint à respirer plus facilement une fois sur la terre ferme.

Après avoir sécurisé le couple, Emma et Zoé durent rapidement partir pour ne pas rater leur entraînement. Plus tard, Zoé et sa mère retrouvèrent le couple sur la plage, où celui-ci exprima sa profonde gratitude, réchauffant le cœur des deux jeunes sauveteuses.

Bien que l’incident se soit déroulé rapidement, Emma se souvient clairement de l’adrénaline et du stress ressenti. Heureusement, l’homme et la femme s’en sortirent sans problème, et ils restèrent en contact avec la mère de Zoé, recevant encore des nouvelles de temps en temps.

C’est donc en bravant les puissantes vagues de la Barbade qu’elles ont pu sauver un couple de la noyade, démontrant ainsi comment des compétences bien aiguisées et une action décisive peuvent faire toute la différence dans des moments critiques.


Chantal Albert, Pierre-Olivier Marquis, Camilo Castro, Jeanne-Sophie Martin, Élisa Vincent et Jean-Philippe Fachinetti – 24 février 2024 

Parfois, il faut s’attendre à ce qLe 27 février 2024, à la piscine du complexe aquatique de Brossard, Chantal, Pierre-Olivier, Camilo et Jeanne-Sophie assuraient la surveillance du bain libre, tandis qu’Élisa, coordonnatrice, travaillait dans le bureau vitré. Jean-Philippe, pompier de profession, se reposait dans la Zone Détente.ue le pire puisse survenir. Installés confortablement sur un balcon, mais alertés par une dame paniquée au loin, ces deux amis ont suivi leur instinct et cela les a menés à sauver une vie. 

Alors que la période de baignade libre touchait à sa fin, une usagère alerta Chantal qu’un homme s’était effondrée dans le sauna. Sans perdre une seconde, elle se précipita vers la victime, alertant ses collègues par sifflet. À son arrivée, elle constata que deux membres du public tentaient de sortir l’homme inconscient. Chantal réalisa rapidement que la réanimation cardio-respiratoire (RCR) était nécessaire. Jean-Philippe, ayant entendu l’alerte, accourut pour aider. Bien qu’en repos, son instinct de pompier prit le dessus. À l’autre bout de la piscine, Jeanne-Sophie et Élisa évacuèrent les baigneurs et sécurisèrent les accès. Jean-Philippe commença les compressions thoraciques tandis que Pierre-Olivier, arrivé en renfort, effectuait les insufflations. Camilo, après avoir installé le défibrillateur externe automatisé (DEA), attendait les recommandations de l’appareil. Chantal, de son côté, contacta les services d’urgence depuis le bureau d’accueil, tout en veillant sur l’épouse de la victime. Deux chocs furent administrés par le DEA, permettant de ressentir un faible pouls. Quelques minutes plus tard, la victime commença à reprendre conscience, juste avant l’arrivée des ambulanciers qui prirent le relais.

Lors du débriefing, quelques jours plus tard, l’équipe revint sur l’intervention. Chantal souligna l’importance d’une formation solide et du sang-froid en situation de crise. Camilo réalisa la valeur inestimable de sa formation de sauveteur. Quelque temps après, l’équipe reçut des nouvelles rassurantes : l’homme s’était pleinement rétabli grâce à leur intervention coordonnée. Cette expérience renforça leur conviction que chaque seconde compte et qu’une formation rigoureuse peut faire toute la différence entre la vie et la mort. Grâce à leur réactivité et à une coordination exemplaire, cette équipe de sauveteurs et un pompier en repos ont sauvé la vie d’un homme, démontrant que formation rigoureuse et courage créent une synergie puissante.


Marilou Dion, Sara-Maude Lescelleur, Lina Ouchcham Et Vincent Vaillanocurt – 30 juillet 2023  

Le 30 juillet 2023, à la piscine Sylvie-Bernier, à Québec, Marilou, Sara-Maude, Lina et Vincent surveillaient un bain libre tout à fait normal. Pendant une rotation, leur vigilance fut mise à l’épreuve lorsqu’ils remarquèrent un homme de 31 ans au fond de la piscine. Lina, depuis son poste sur le mirador, avait observé ce nageur, pourtant un habitué de la piscine, faire des mouvements étranges, avant de couler subitement. Prenant conscience de ce qu’il se passait, elle plongea sans perdre un instant. Ayant ramené l’homme à la surface, elle le remorqua jusqu’au bord de la piscine où l’attendait Sarah-Maude qui l’aida à le sortir de l’eau.

Marilou, qui surveillait la scène depuis le pont, avait immédiatement sifflé pour évacuer la piscine. Vincent se mit alors à encadrer l’évacuation, permettant à la sauveteuse de contacter le 911, tandis que Lina et Sara-Maude débutaient la réanimation cardio-respiratoire (RCR). Après avoir complété l’évacuation de la piscine, Vincent partit chercher le défibrillateur externe automatisé (DEA) afin de l’utiliser si nécessaire. Après plusieurs cycles de compressions et de respirations, la victime reprit finalement conscience juste avant l’arrivée des services d’urgence, qui prirent ensuite le relais.

Après l’incident, les sauveteurs ressentirent l’impact émotionnel de ce sauvetage. Hantée par le stress et les images, il fallut de nombreuses journées à Marilou pour qu’elle puisse retrouver un sommeil paisible. Lina, quant à elle, fut profondément marquée par la panique qu’avait dû ressentir la victime. Sara-Maude, qui avait réalisé les compressions, prenait conscience qu’elle avait travaillé sur une personne à la frontière de la vie et de la mort, une expérience qu’elle ne pourra jamais oublier. Vincent, tout comme ses collègues, a trouvé réconfort dans le soutien offert par leurs superviseurs et l’opportunité de consulter un psychologue.

L’intervention rapide et coordonnée de ces sauveteurs permit de sauver la vie de l’homme, qui put s’en rétablir sans séquelles graves. Il revint même nager peu de temps après, profitant du moment pour exprimer sa gratitude envers l’équipe. Alors qu’une situation peut sembler sans danger, l’impensable se produisit et cette équipe due faire un sauvetage, prouvant que les risques de noyades sont réels en tout temps, en tout lieu, et pour tous.


Antoine Cottenoir-Doucet – 19 juillet 2023

Plus la cascade est spectaculaire, plus grand est le danger. Heureusement, lorsqu’une jeune plongeuse subit un malencontreux accident lors d’une compétition, les sauveteuses du Centre sportif du PLe 19 juillet 2023, à Blainville, Antoine, un jeune sauveteur de 16 ans, terminait sa journée de travail au centre aquatique de Blainville. Sur le chemin du retour à vélo, il remarqua un attroupement au loin. Intrigué, il accéléra pour voir ce qui se passait. Sur place, il découvrit un homme dans la cinquantaine, inconscient au sol. Antoine se fraya un chemin parmi les spectateurs et constata qu’une infirmière pratiquait déjà la réanimation cardio-respiratoire (RCR).arc olympique étaient là pour la prendre en charge. 

Fort de sa formation, Antoine sortit son masque de poche, qu’il avait l’habitude de toujours transporter, et rejoignit l’effort de réanimation. Avec l’aide de l’infirmière, ils effectuèrent la RCR à deux jusqu’à l’arrivée des secours. Les policiers arrivèrent en premier, observant les manœuvres sans intervenir. Les ambulanciers prirent ensuite le relais, administrant plusieurs chocs avec leur défibrillateur. Malgré son intervention, Antoine fut prié de quitter la scène par les policiers. En s’éloignant, Antoine pédala rapidement, propulsé par l’adrénaline, mais marqué par l’incertitude quant au succès du sauvetage. Le lendemain, malgré les mises en garde de ses proches, il donna son cours de sauvetage comme prévu, mais l’événement le laissa anxieux et stressé. Il ne reçut jamais de nouvelles sur l’état de la victime, ce qui accrut son sentiment d’incertitude. Cependant, il trouva réconfort auprès de Félix, un collègue expérimenté, qui l’aida à traverser cette épreuve.

Antoine comprit que cette expérience lui avait révélé des aspects de la RCR qu’il n’avait jamais envisagés. Il décida d’utiliser cet événement pour améliorer la formation et sensibiliser ses élèves à l’importance cruciale de la prévention, avec pour mission d’éviter que quelqu’un ne se retrouve dans une situation nécessitant une intervention majeure. Son message : « Lors d’un sauvetage, c’est notre nature profonde qui se révèle. Grâce à notre formation et notre esprit de secours, nous avons tous la capacité d’agir en cas d’urgence. » Grâce à sa formation rigoureuse et sa réaction rapide, Antoine a su intervenir efficacement lors d’une urgence, transformant une expérience traumatisante en une précieuse opportunité d’apprentissage, révélant ainsi la véritable essence du rôle de sauveteur.


Nous vous invitons à continuer à nous faire part des actes de sauvetage dont vous entendez parler et nous remercions chaleureusement tous ceux qui nous permettent d’accomplir notre mission.