Annuellement, la Société de sauvetage souligne le courage et l’héroïsme des sauveteurs et des personnes ayant porté secours à une personne en danger. D’ailleurs, c’est lors du Banquet du Forum annuel que la Société tient à reconnaître les gestes de bravoure qui ont été posés. Il s’agit d’un moment pour valoriser la formation continue des sauveteurs et des moniteurs, ainsi que la bienveillance du grand public.
Nous souhaitons y commémorer les initiatives en sauvetage et continuer de mettre de l’avant notre mission, celle de prévenir la noyade, favoriser les interactions sécuritaires et conscientiser sur les risques en milieu aquatique.
Ariel Cliche – 12 avril 2022
Demeurer alerte en tout temps est un comportement qui a permis d’éviter le pire. Grâce à son intervention efficace, elle a réussi à intervenir à temps et à sauver un jeune garçon de la rivière.
Lors d’un dimanche d’avril ensoleillé à lancer la balle à son chien au terrain de soccer de St-Elzéare, Ariel enlève subitement ses écouteurs lorsqu’elle réalise que son chien ne veut plus jouer, puis se met à japper et à courir dans une autre direction. Elle le suit alors et la mène jusqu’au bord d’un cours d’eau. En s’approchant doucement, c’est à cet instant qu’elle remarque un garçon qui lui demande de l’aide pour porter secours à son ami qui a chuté dans la rivière. À cette période de l’année, l’eau est glaciale, ce qui représente un danger important d’hypothermie. Immédiatement, la jeune sauveteuse de 13 ans se dépêche à attacher son chien autour d’un arbre et s’approche d’un grand arbre situé au bord de l’eau. À ce moment-ci, elle croise le regard de détresse du garçon qui tente de résister au courant en s’accrochant à une petite branche. Tout en gardant son sang-froid pour ne pas le faire paniquer, Ariel décide donc de s’asseoir sur l’une des branches de ce même arbre et de glisser le long de cette même branche afin de rejoindre sa victime. Une fois suffisamment proche du jeune garçon, il ne lui a fallu que quelques secondes pour tendre le bras et l’agripper par la capuche pour le sortir de l’eau. Elle l’a attrapé juste à temps, soit une fraction de seconde avant que la branche où se tenait la victime ne casse. Le garçon était heureusement en vie et en sécurité, mais surtout reconnaissant de la bienveillance d’Ariel.
Ne pas se fier aux apparences, faire preuve de grande prudence et prendre conscience des risques près des cours d’eau, notamment lors de la fonte de la neige au printemps, est une leçon importante apprise par la sauveteuse. D’ailleurs, cela lui a permis de mûrir à travers cet incident.
François Laval – 8 décembre 2021
Reconnaître les risques et être alerte des dangers est un comportement qui a permis d’éviter le pire. Grâce à son intervention efficace et sa connaissance des manœuvres de sauvetage idéales en zone glacée, il a réussi à empêcher une tragédie de se produire.
Lors d’une journée d’hiver en décembre, en se promenant à l’heure du dîner pour surveiller les jeunes de l’École de Mortagne, François aperçoit au loin 5 jeunes sur un lac artificiel glacé. Réalisant rapidement les risques que ces derniers courent, il s’écrie : « Hey les jeunes, sortez de là! » Un jeune se trouvant sur la digue lui indique que son amie est tombée à l’eau. Le bon samaritain se met à courir dans leur direction afin de prêter secours à la jeune fille Mégane âgée de 12 ans, et dont la glace s’est cassée sous son poids et son corps a disparu dans l’eau glaciale. François cherche désespérément une corde, une branche ou un quelconque objet pouvant lui servir de perche afin d’atteindre la victime baignant dans l’eau glacée. Soudainement, une idée traverse l’esprit du sauveteur d’utiliser le foulard qui est à son cou et de la mouiller afin qu’elle devienne suffisamment lourde pour pouvoir être en mesure de la lancer. Un parent fait signe à François qu’il est prêt à l’aider à sortir Mégane de l’eau. À ce moment-là, François enlève donc son manteau d’hiver et s’allonge sur la glace, puis se met à ramper en direction de la jeune fille. Le sauveteur maintient la victime du regard et lui demande de ne pas se débattre, de rester calme en position de flottaison sur le dos pour éviter qu’elle ne perde de l’énergie et de poser ses coudes sur le bord de la glace qui l’entoure. Heureusement, l’écharpe parvient à atteindre Mégane et cette dernière s’y agrippe avec ses mains, puis se met à casser la glace autour d’elle au fur et mesure qu’elle avance vers lui. Ainsi, François réussit à la tirer et la ramener sur le bord de la berge, en compagnie du parent, couché sur la glace et qui le tirait à son tour en le tenant par les chevilles. Par la suite, la police ainsi que l’ambulance sont arrivées sur les lieux immédiatement après la sortie de l’eau et elles ont pris en charge la jeune fille qui était sur le point de tomber en hypothermie mortelle.
« Les gens qui réagissent vite et qui ont de bons réflexes sauvent des vies. Davantage de gens devraient être formés dans les cas d’incidents », explique François avec fermeté.
Selon lui, compte tenu des accidents sur la glace qui surviennent au début de l’hiver, il est primordial de rappeler aux jeunes de ne pas s’aventurer sur la glace, peu importe le plan d’eau, et de les alerter de s’éloigner si tel est le cas.
Gilles Léveillé – juin 2021
Le courage ainsi que la vigilance de ce héros ont permis d’échapper à une noyade. Ce dernier a su agir à temps et à faire preuve de bravoure en situation de crise.
À l’île des Falaises, en conduisant vers le stationnement Bruno situé au lac des Trois Montagnes, à la Conception, Gilles Léveillé remarque un homme dans l’eau, faisant des signes dans les airs et criant « Help me! Help me! Help me! » En l’espace de quelques minutes, ce dernier saute dans une chaloupe et se met directement à ramer afin de venir en aide à la victime. En fait, l’homme était poursuivi par un autre homme qui le menaçait et qui était armé. L’homme était visiblement en état de panique et à bout de souffle après avoir parcouru le boisé de l’île et le bord du lac pour survivre, et tentant de chercher de l’air. Ce dernier essayait d’échapper de son agresseur et se sauvait en se dirigeant vers le stationnement. « Il semblait perdu et il avait de la difficulté à respirer. La victime était encore consciente, mais sur le point de se noyer. Il avait l’air à bout de force, il calait », décrit Gilles, encore sous le choc de cet événement. Alors, Gilles s’approche doucement de lui pour éviter de chavirer de l’embarcation, puis il lui indique de s’accrocher sur le côté à l’arrière de la chaloupe. « Tiens-toi, on va y aller tranquillement », lance Gilles calmement. Tout au long du trajet du retour vers le bord du quai, l’homme avait la tête hors de l’eau et ils avançaient progressivement pour ne pas s’épuiser. Une fois arrivée à destination, une troisième personne vient prêter mainforte à Gilles pour sortir la victime de l’eau et la coucher sur le côté sur le quai en position de sécurité. Soulagé, l’homme en question était sain et sauf.
La vivacité d’esprit de Gilles a permis de sauver la vie d’un jeune homme en détresse. De fait, rester aux aguets de son environnement et savoir bien reconnaître les signes de noyade sont des éléments clés à la prévention.
Mario Taillon, Mia Laplante, Kate Boudreau, Vincent McNeil, Tristan Sauvé, Karl Savoie, JACQUES VEUILLEUX et daniel gomez – 23 juillet 2022
Un des sauvetages les plus complexes est celui en milieu où l’eau est brouillée ce qui vient compliquer l’examen du sol lors de la recherche d’une victime. Des incidents comme tels demandent une patience et une efficacité hors pair. D’ailleurs, les sauveteurs et les intervenants à la plage le Sablon ont su faire face à un événement de cette nature avec bravoure.
En fin d’après-midi et approchant la fermeture de la plage, le chef sauveteur Mario Taillon, entend un coup de sifflet et aperçoit des sauveteurs se diriger en direction de l’endroit où se trouve la corde à Tarzan. La sauveteuse Kate se met à appeler son collègue Mario avec de l’effroi dans sa voix. Sur-le-champ, il a deviné qu’il se passait quelque chose d’anormal. Une fois sur place, les sauveteurs constatent qu’un homme avait sauté à la corde à Tarzan et n’était pas revenu à la surface depuis. Étant donné qu’il s’agissait d’un lac, le fond de l’eau était très brouillé en raison de l’agitation du sable, ce qui rend difficile la visibilité. Mario comprend donc qu’il sera question d’un sauvetage plus complexe. Ce dernier siffle et confirme à ses collègues en faisant un signe codé avec ses bras qu’une personne était disparue dans les profondeurs du lac. Par la suite, se trouvant sur la chaise haute, Tristan se charge de faire évacuer les lieux et d’effectuer une évaluation complète de l’environnement. De plus, Daniel Gomez, le responsable à la sécurité, a composé le 911 et est venu à titre de renfort pour contrôler la panique de la foule ainsi que les baigneurs qui tentaient de se rendre à l’eau. Pendant ce temps, Mia, Kate, Vincent et Mario se mettaient à la recherche de la victime en fouillant le fond de l’eau à l’aide d’objets et en plongeant. Des pompiers et des premiers répondants qui étaient déjà sur place pour profiter de la plage sont venus en aide aux sauveteurs pour trouver le corps du disparu. Également, Karl, le responsable à l’entretien, a rapidement apporté l’équipement nécessaire, soit le DEA et l’oxygène afin que ceux-ci soient à portée de main et prêts à être utilisés. Finalement, le sauveteur Vincent finit par heurter la victime et immédiatement, il se met à la remorquer jusqu’au bord de la plage. Une fois sur la terre ferme, Mario dépose la victime au sol et commence à administrer la RCR. Puisque les analyses du DEA déconseillaient de donner des chocs, les sauveteurs maintenaient les compressions en faisant des rotations pendant que d’autres ventilaient la victime. Après quelques minutes, les ambulanciers sont arrivés pour prendre la responsabilité du patient et où malheureusement, son décès a été constaté à l’hôpital.
Il existe une grande différence entre savoir se baigner et savoir nager. « Si vous ne savez pas nager, ne vous aventurez pas en eaux profondes et apprenez à nager », insistent les sauveteurs de la plage le Sablon. Une chose est certaine, depuis cet événement, Mia accorde une importance capitale à demander aux baigneurs s’ils savent nager avant de lancer à l’eau à la corde à Tarzan.
Sodabah Dulat – juillet 2021
Son entrain et ses efforts ont servi à sauver la vie de sa petite sœur d’une noyade. Être aux aguets et alerte en tout temps est une attitude exemplaire à avoir en période de surveillance, surtout auprès des jeunes enfants.
Lors d’une journée d’été au mois de juin, Sodabah est allée à l’étage dans la salle de bain, accompagnée de sa petite sœur Ariana âgée de 2 ans. En l’espace de 2 minutes, en sortant, elle réalise que sa sœur ne l’attendait plus de l’autre côté de la porte, elle avait disparu. À ce moment précis, sa grand-mère, ses sœurs et elles se mettent à sa recherche à travers la maison en criant son nom. Soudainement, c’est lorsque sa grand-mère décide d’aller jeter un œil dehors qu’elle aperçoit Ariana la surface de l’eau dans la piscine de leur cour arrière. La jeune fille de 2 ans était parvenue à y accéder puisqu’un des deux verrous n’était pas verrouillé complètement. Immédiatement, Sodabah se jette l’eau pour la sortir le plus rapidement possible. Une fois installée sur le bord de la piscine, Sodabah l’allonge sur les escaliers. Toutefois, en prenant ses signes vitaux, elle constate sur-le-champ que sa petite sœur ne respire plus et qu’elle est inconsciente. La récipiendaire se met tout de suite à effectuer des gestes de réanimation. Pendant ce temps, son autre petite sœur Rudabah part à la course pour prévenir les voisins, appeler les secours et obtenir de l’aide. Peu de temps après, la voisine prend le relais de la RCR. Finalement, les minutes s’écoulent et Ariana respire de nouveau, elle ouvre les yeux et se met pleurer. Une fois les services d’urgence arrivés, tous prennent la route en direction de l’hôpital. Il a fallu peu pour qu’Ariana ne soit pas en mesure de survivre.
« Portez attention à ce qui arrive autour de vous, soyez prudent tout moment. Ça me fait peur de songer à perdre quelqu’un dans de telles circonstances », explique Sodabah, soulagée que sa petite sœur se porte mieux depuis et que cet événement n’ait pas eu de conséquence grave sur sa santé. Heureusement pour elle, Sodabah avait appris la RCR en visionnant des documentaires, en lisant et en se renseignant dans les journaux.
Maguy Poulin – 13 mai 2022
Savoir repérer les signes détresse et porter une attention particulière aux baigneurs qui nous entourent est un comportement remarquable à adopter afin de limiter les dangers possibles.
Lors d’un après-midi ensoleillé en pleine canicule, Maguy et son père Guy décident de faire un saut à l’eau dans le lac Magog Doville à partir de leur ponton. Par contre, ils ne savaient pas à quel point l’eau était glaciale malgré la chaleur extérieure. Réalisant que son corps commençait à trembler, Maguy retourne au bateau à la nage. Toutefois, dans le cas de son père, ce dernier n’y arrivait pas et était toujours dans l’eau, essayant de maintenir sa tête hors de l’eau. Celui-ci ne parvenait pas à revenir à l’embarcation étant donné que le lac était très agité en raison de vagues provoquées par les bateaux autour. À cet instant, un ami de son père se lance à l’eau pour lui prêter secours et tente de le ramener jusqu’au bateau, mais finit par manquer d’énergie. Sa tante décide alors de lancer deux gilets de sauvetage, mais sans succès, ces derniers ne se rendaient pas jusqu’à lui. C’est à cet instant que Maguy saute de nouveau à l’eau et nage en direction de son père en prenant une des vestes au passage pour le lui apporter, sachant que son père est un non-nageur. En arrivant près de son père qui paraissait épuisé, voire proche de la noyade tentant de chercher de l’air, Maguy le soulève en l’agrippant par le bras pour sortir sa tête hors de l’eau et place immédiatement le gilet sur sa poitrine pour qu’il la saisisse. Une fois bien accrochée au VFI, sa fille le remorque jusqu’au bateau en le tirant par la veste de sauvetage. La sauveteuse était consciente qu’il s’agissait d’une question de secondes avant qu’il ne retrouve immergée.
Cet incident haut en émotions lui a ouvert les yeux sur les dangers réels aux abords de l’eau. « Faire attention et ne pas prendre ça à la légère. Ce n’est pas vrai que ça arrive juste aux autres. Surtout, ne plus aller sur l’eau sans veste de sauvetage et le porter en tout temps. Il ne suffit que d’une fois pour qu’un drame se produise », explique Maguy soulagée que son père soit toujours en vie.
Anouk Gadbois – 26 juin 2022
Quand une noyade survient, c’est bien souvent silencieux et subtil. Une victime ne fait pas nécessairement de grands mouvements et savoir déceler rapidement les difficultés représente une habileté en or. De fait, ce n’est pas toujours évident, notamment chez un enfant où il est rare qu’il se mette à crier pour signaler qu’il est sur le point de sombrer dans l’eau.
À la plage du camping Grégoire à la ville de Lacolle, Anouk Gadbois assure la surveillance de sa fille de 5 ans au bas de la glissade, dans l’eau. Soudainement, un jeune garçon âgé de 5 ans qui se lance sur la glissoire attire son attention. Elle remarque que ce dernier une fois arrivé au bas de la glissade se met à essayer de rester à la surface de l’eau, en sortant sa poitrine pour y dégager sa tête. Cependant, quelques secondes s’écoulent et le jeune garçon continue de faire des vas-et-viens et tente avec peine de s’accrocher à la glissade, mais sans succès. Immédiatement, avec l’expérience de sauveteuse que possède Anouk, reconnaît les signes de détresse d’un non-nageur et se met à nager en direction de la victime tout en maintenant sa tête hors de l’eau pour garder un contact visuel avec lui. Elle l’aperçoit sur le point de coulée, constatant qu’il avait la tête sous l’eau. Une fois près de lui, elle pose ses pieds au sol une fois qu’elle touche le fond de l’eau, agrippe la glissade et prend le garçon dans ses bras. Il se met à cracher la grande quantité qu’il avait avalée, puis la remercie pour son geste courageux. Anouk le conduit donc vers la zone peu profonde afin qu’il puisse à son tour toucher le sable du sol avec ses pieds.
« C’est un sentiment de fierté d’être capable d’identifier la victime comme un non-nageur. Je souhaite à tous d’être capables d’en reconnaitre les signes. » Une fois de plus, elle réalise qu’elle a accompli sa responsabilité comme ancienne sauveteuse, mais surtout comme mère de surveiller les enfants et ne jamais les laisser seuls, peu importe le plan d’eau. Anouk détient ses brevets Sauveteur National piscine et plage continentale, elle pratique le sauvetage depuis ses 17 ans.
Guillaume Corbeil – 25 juin 2022
Les noyades se produisent fréquemment dans des situations où l’on ne s’y attend pas. Dans ces cas, avoir un bagage de connaissances en sauveteur en main représente un atout incommensurable qui peut sauver des vies.
Dans une piscine résidentielle, Guillaume se baigne paisiblement en compagnie de sa famille, tout en surveillant son fils sur le bord de la piscine. Tout d’un coup, Guillaume se met à écouter les voisins d’une oreille attentive après avoir entendu des voix à forte tonalité de l’autre côté, parlant dans une langue étrangère. Étant père d’un jeune garçon de 2 ans et demi, il s’est donc concentré sur ce qui se passait de l’autre côté, préoccupé par les cris. Quelques secondes s’écoulent, il entend quelqu’un se jeter à l’eau et immédiatement, Guillaume qui a été sauveteur par le passé informe les membres de sa famille qu’une noyade est en train de se produire. Alors, il sort de la piscine et décide de passer au travers la haie de cèdres qui séparait leur terrain et celui des voisins puis de sauter par-dessus la clôture afin de se rendre plus efficacement sur les lieux. Une fois sur place, le voisin, soit le père de la victime, sortait son fils de l’eau. Guillaume remarque que le jeune garçon est visiblement mauve de la tête aux pieds, inanimé et inconscient. Son réflexe est de le coucher directement sur une table à pique-nique de taille pour enfant pour entamer la RCR. Il enchaîne donc avec les compressions et c’est à la 20e compression que la victime se réveille, puis se met à tousser pour finalement respirer de nouveau. Ayant plusieurs années d’expérience en tant que surveillant-sauveteur en poche, Guillaume veille à ce que le garçon se porte mieux en traitant son état de choc et en vérifiant ses signes vitaux continuellement.
« Il est important d’être vigilant et prudent en tout temps lorsqu’on est à proximité d’un plan d’eau ou qu’on a une piscine. Ce genre d’accident de noyade peut arriver à n’importe qui, n’importe où et n’importe quand. » Justement, Guillaume recommande à tous de suivre au minimum une formation de RCR pour être prêt dans le cas où l’on ferait face à genre d’événement.
Mathilde Goudreau, Geneviève Gosselin, Sarah-Kim Petit, Étienne Boismenu et Hubert Carré – 28 juin 2022
Rester en contrôle, communiquer avec les usagers ainsi que ses partenaires et ne pas se gêner pour prendre le relais des manœuvres en situation de crise sont des attitudes menant à réaliser un sauvetage avec brio. C’est justement le cas pour les préposés à la surveillance de la piscine Yvette-Cloutier où chacun était attiré à un rôle spécifique durant le sauvetage afin d’être le plus efficace possible.
Lors de l’arrivée habituelle du camp d’été en début d’après-midi, les sauveteurs Mathilde, Étienne, Hubert et Sarah-Kim sont fidèles à leur poste de surveillance respectif. Soudainement, un coup de sifflet et une agitation sur le bord de la piscine attirent l’attention d’Étienne, Hubert et Geneviève. En fait, Mathilde, affectée au mirador, surveillait attentivement la partie profonde de la piscine, puis son regard se tourne vers l’animatrice du camp de jour qui s’avance tranquillement sur le tremplin. Au moment où cette dernière saute à l’eau à partir du plongeon, Mathilde remarque qu’après quelques secondes, la monitrice de 18 ans ne revenait toujours pas à la surface et commençait peu à peu à sombrer dans le fond de la piscine. Comprenant que le temps s’écoulait et qu’elle était sous l’eau depuis un moment, Mathilde se lance à l’eau pour aller récupérer la victime submergée et la remorquer jusqu’au bord de la piscine. À cet instant, Geneviève, la responsable aquatique, est venue assister la sauveteuse Mathilde pour l’aider à extraire la victime de l’eau. Pendant ce temps, Sarah-Kim ordonne aux baigneurs collègues d’évacuer les lieux puis contacte immédiatement les SPU. Tandis qu’Étienne encourage les baigneurs à circuler pour ensuite les rediriger et les rassembler près de la sortie. Quant à Hubert, celui-ci est venu en soutien à ses collègues en apportant la trousse de premiers soins et étant prêt à gérer toute tâche connexe. Aussitôt que celle-ci est sortie de l’eau, l’animatrice perd subitement conscience. Geneviève l’installe donc en position latérale de sécurité, vérifie ses signes vitaux et s’occupe d’administrer les premiers soins en cas de besoin en attendant l’arrivée des paramédics. Finalement, les ambulanciers et le service de police arrivent sur place pour prendre en charge la victime, qui heureusement, s’en est très bien sortie grâce à la proactivité de l’équipe de sauveteurs. De fait, suite à l’événement, l’ensemble des participants au sauvetage se sont rencontrés pour effectuer une évaluation des actions qui ont été entreprises et pour s’assurer que tous étaient aptes à retourner en fonction. Ainsi, en fin d’après-midi, lorsque l’adrénaline est retombée après avoir vécu de telles émotions fortes, tous étaient de retour à leur position pour la réouverture du bassin.
« Ne pas hésiter de poser des questions sur le lieu de baignade ou de mentionner au sauveteur en présence qu’on ne sait pas nager ou qu’on a peu d’habiletés en natation. Ça arrive bien souvent que les gens s’aventurent dans la partie profonde alors qu’ils ne savent pas la réelle profondeur. Il n’y a pas d’âge pour porter une veste de flottaison près d’un plan d’eau ou pour suivre des cours de natation si ce n’est pas déjà fait. Un accident, ça arrive très rapidement et on ne sait jamais quand ça peut se produire » tiennent à souligner les préposés à la surveillance au grand public.
Stéphane Dunn – 30 mai 2022
Demeurer serein, en contrôle et être préparé sont des qualités durant un contexte de sauvetage efficace. Demeurer aux aguets de l’environnement qui nous entoure est une attitude exemplaire pour prévenir une noyade.
À bord de son navire sur le point de changer de zone maritime pour la pêche, Stéphane Dunn, navigateur et pêcheur, entend un signal à la radio : « Mayday! Mayday! » via le poste 16. Le rescapé communique alors sa position en longitude et latitude à Stéphane afin qu’il puisse les rejoindre pour leur prêter secours. Une fois arrivé à destination après 1h de trajet, Stéphane note que l’embarcation des rescapés se retrouvait déjà au fond de l’eau. On pouvait seulement y voir le devant du bateau ainsi que le reflet des lumières dans l’eau. Ils étaient en fait 4 victimes qui avaient besoin d’aide. Cherchant le canot de survie des yeux à l’aide de ses jumelles, il aperçoit au loin une lumière se trouvant tout droit devant lui. Stéphane s’est donc dirigé en direction de celle-ci et c’était bel et bien les 4 personnes qui étaient à bord d’un canot. Intuitivement, Stéphane et 3 autres de ses camarades tendaient de tenir l’embarcation de secours des rescapés avec leurs mains, mais il n’y avait aucun point d’attache. Finalement, les 4 pêcheurs parviennent à embarquer les 4 naufragés un par un à bord de leur propre bateau. Par la suite, Stéphane a navigué vers le quai de Grande rivière, étant le plus proche de leur position. Tous étaient soulagés et heureux d’être en bonne santé et en sécurité.
« J’ai compris qu’il fallait être préparé et être bien équipé pour sauver quelqu’un en cas de problème. Aussi, vérifier que tous les bateaux soient en règle et prêts à secourir des gens, puis que tout soit en ordre. » Heureusement pour les naufragés, Stéphane avait suivi un cours de secourisme, ce qui a contribué à la réussite d’un tel sauvetage.
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