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Citations en sauvetage 2023

Annuellement, la Société de sauvetage souligne le courage et l’héroïsme des sauveteurs et des personnes ayant porté secours à une personne en danger. D’ailleurs, c’est lors du Banquet du Forum annuel que la Société tient à reconnaître les gestes de bravoure qui ont été posés. Il s’agit d’un moment pour valoriser la formation continue des sauveteurs et des moniteurs, ainsi que la bienveillance du grand public. 

Nous souhaitons y commémorer les initiatives en sauvetage et continuer de mettre de l’avant notre mission, celle de prévenir la noyade, favoriser les interactions sécuritaires et conscientiser sur les risques en milieu aquatique.


Alexandre Talbot, François Galibois et Éric Gosselin – 4 juin 2022  

Partis sur un bateau sans savoir où chercher, ils sont parvenus à retrouver et à sauver un père et ses deux enfants, perdus en plein milieu du réservoir Manic 1, après que leur embarcation eut chaviré. 

Le 4 juin 2022, Alexandre Talbot, François Galibois et Éric Gosselin sont devenus des héros en sauvant un père et ses deux enfants, perdus dans le réservoir Manic 1 après que leur bateau a chaviré. Tout a commencé lorsque Alexandre, un policier de la Sûreté du Québec, a été appelé en plein déjeuner pour répondre à un incident. Il s’est dirigé vers le réservoir Manic 1, où François l’a rejoint pour aider dans les recherches. Malgré les dangers du cours d’eau, ils ont décidé de partir ensemble. Après avoir quitté la rive, Alexandre s’est préparé à plonger si nécessaire. Ils ont rapidement repéré une veste de flottaison et se sont dirigés vers elle. Ils ont découvert trois personnes agrippées à une petite île submergée pour éviter d’être emportée par le courant. Les trois victimes, un père et ses deux enfants souffraient d’hypothermie avancée et étaient incapables de réagir. Alexandre a sauté dans l’eau pour les secourir, tandis que François manœuvrait le bateau pour s’approcher des rochers. Après les avoir ramenés à bord, Alexandre a tenté de les réchauffer, utilisant sa chemise pour couvrir l’un des enfants tout en maintenant le père conscient. À leur retour à la rive, Éric, un chef aux opérations incendie en vacances à Baie-Comeau, les a accueillis et a contribué à traiter l’hypothermie des enfants en attendant les ambulances. Heureusement, tous ont survécu après un bref passage à l’hôpital. 

La réussite de cette opération de sauvetage a été attribuée à la communication, la détermination et l’altruisme exceptionnels des trois héros. Cependant, cet événement a également rappelé les dangers de la navigation et l’importance d’avoir les connaissances et l’équipement adéquats avant de prendre la mer. 


Zareck Chayer-Montiel, Widly Blaise, Sarah-Maude Lauzon, Sarah-Maude Pelletier, Aurélie Brault, Judith Allard et Kim Blanchet – 10 juillet 2023

Des gestes anodins peuvent parfois cacher de terribles secrets. Ce qui semblait initialement être une simple pause au milieu d’une longueur s’avéra finalement être un malaise cardiaque qui aurait pu s’avérer fatal si ce n’avait été de la réactivité de ces sept personnes. 

Au Centre aquatique Desjardins de Mascouche, une soirée apparemment ordinaire a basculé vers 19h05. Zareck, Widly, Sarah-Maude Pelletier et Aurélie animaient leurs cours de natation tandis que Sarah-Maude Lauzon supervisait. Judith nageait avec le groupe de Zareck, et Kim observait le cours de sauvetage de sa fille. Lors du premier cours de la session pour Zareck, il a remarqué qu’un nageur semblait mal à l’aise dans l’eau. Alors qu’il faisait des demi-longueurs pour assurer sa sécurité, l’homme de 57 ans est sorti de l’eau avec l’aide de sa femme. Zareck est immédiatement intervenu dans l’eau, mais l’homme a perdu connaissance. Il a alerté Sarah-Maude Lauzon et suivi le protocole d’intervention. Pendant ce temps, Widly a rejoint Zareck, et la piscine a été évacuée. Ils ont vérifié les signes vitaux du patient, qui avaient diminué, et ont demandé un défibrillateur. L’homme a fait un arrêt cardiaque, et Zareck a commencé la réanimation cardiorespiratoire. Widly est ensuite arrivée avec le défibrillateur, et les compressions ont repris. Zareck a aidé la femme de la victime et a contribué à l’évacuation. Widly, Judith et Kim ont continué la réanimation tandis qu’un défibrillateur a été utilisé. Après deux cycles supplémentaires, la victime a repris connaissance. L’ambulance est arrivée, confirmant qu’il se remettrait sans séquelles grâce à l’intervention efficace des secouristes. Cet incident souligne la pression psychologique subie par les sauveteurs lors d’urgences, mettant en avant leur force mentale et leur sang-froid acquis grâce à des années d’entraînement. Ce travail mérite d’être reconnu. 

De nombreux stéréotypes courent au sujet des sauveteuses et des sauveteurs, mais bien peu de gens ont conscience de la pression psychologique subie lors d’une intervention d’urgence, se disent certains membres de l’équipe. La force mentale, le sang-froid et la concentration nécessaires pour l’accomplissement de cet emploi sont le résultat de plusieurs années d’entraînement qui méritent d’être reconnues par le public. 


Jonathan Leblond – 7 Juin 2023 

Grâce à sa vivacité d’esprit et sa grande connaissance du plan d’eau, il a été en mesure de sauver une vie avant que la marée montante ne la condamne. 

Jonathan, un passionné de pêche, était sur la plage de la rivière Saguenay, préparant son bateau. À proximité, un groupe de trois personnes d’environ soixante ans lançait leur canot, ils portaient tous un gilet de sauvetage. Soudain, l’embarcation chavira. Jonathan a immédiatement crié à l’aide et alerté les secours. Il a couru le long de la plage pour les rejoindre, connaissant les dangers de la rivière. Déterminé à les sauver, Jonathan est retourné à son véhicule pour trouver un meilleur endroit pour intervenir. Deux hommes avaient réussi à regagner la terre, mais la femme était accrochée à une roche pour échapper au courant. Jonathan a trouvé un corridor de roche encore émergé en aval d’elle. Il s’est positionné en face d’elle pour la rattraper si elle lâchait prise, sachant qu’il ne restait que peu de temps avant qu’elle soit emportée par la marée montante. Après avoir attendu les secours, Jonathan a réalisé que la femme montrait des signes d’hypothermie croissants. Il n’avait plus de temps à perdre. Il a marché puis nagé contre le courant pour atteindre la dame, l’a saisie avec sa rame, et a nagé de retour vers le corridor de roche malgré les défis de la marée montante. Une fois sur la rive, il l’a remise aux policiers qui ont pris en charge son hypothermie.  

Dans ces moments critiques, Jonathan n’a pas hésité, mais il a réalisé l’importance des équipements de sécurité, comme la corde de vie et le gilet de sauvetage. Son message: « Portez toujours votre gilet de sauvetage. En cas d’urgence, il n’y a pas de temps pour réagir. Ne laissez pas votre sécurité de côté. » 


Marc-André Ciccarielo et Yoann Genest-Rioux – 6 Juillet 2022  

Parfois, il faut s’attendre à ce que le pire puisse survenir. Installés confortablement sur un balcon, mais alertés par une dame paniquée au loin, ces deux amis ont suivi leur instinct et cela les a menés à sauver une vie. 

Yoann, un ami de Marc-André, était venu prendre un verre chez lui sur le balcon. De sa chaise, Yoann avait une vue sur une piscine creusée, plus loin, entre des maisons. C’est pour cette raison que son regard fut attiré par une dame à l’air paniqué qui faisait des signes sur le bord d’une piscine. Intrigués et suivant alors leur instinct, ils coururent afin de la rejoindre. Une fois arrivé, le ton de l’événement changea brusquement. ”Un homme est dans le fond de la piscine” leur dit la dame. Se retournant vers Yoann, Marc-André lui dit d’appeler les secours, et sans une seconde d’hésitation, sauta la clôture et plongea dans la partie profonde de la piscine. Arrivé au fond, Marc-André retrouva la victime couchée face contre terre. Elle ne flottait pas. Malgré tout, il le tira hors de l’eau. Ayant lui aussi sauté la clôture à sa suite, Yoann l’attendait sur le bord de la piscine. Celui-ci saisit les bras de la victime pendant que Marc-André se mettait sous ses fesses, les deux amis forçant ainsi de concert afin de sortir la victime de l’eau. Celle-ci, un homme de grande stature est toutefois bien trop lourd. Alors que Yoann tenait la victime en continuant de parler avec le 911 en mains libres, Marc-André sortit de l’eau et cria à l’aide. Un autre homme arriva finalement et réussit avec Yoann à sortir la victime de l’eau. Une fois déposé sur le sol, l’homme s’était remis à bouger un peu. Encouragé par ce qu’il venait d’observer, Marc-André lui donna alors des tapes dans le dos. Étant lui-même plongeur et ayant fait des cours de premiers soins dans le cadre de son travail, il s’apprêtait à entamer un premier cycle de réanimation cardio-respiratoire quand la victime ouvrit les yeux. Son état n’était pas encore stable, mais au moins, il vivait. C’est à ce moment qu’un policier arriva, emmenant avec lui un masque à oxygène. Il ne fallut ensuite que peu de temps avant que la victime reprenne connaissance et que les ambulanciers l’embarquent pour l’hôpital.  

 “Il faut agir, quoiqu’il en coûte” se dit Marc-André à la suite de l’événement. Subjugué par l’absence de réactions par un grand nombre de témoins, Marc-André est convaincu que toute l’aide qui peut être apportée est la bienvenue. De plus, il appelle à la prise de conscience, car “même si l’erreur est humaine, l’eau ne pardonne pas. Si tu ne sais pas nager, tu dois suivre des cours et t’assurer d’être accompagné” 


Audréanne Lampron, Aurely Simard et Éva-Rose Messier – 6 Juillet 2023  

Jouer dans l’eau vient avec des risques, et ces risques ne doivent pas être sous-estimés. Grâce à la vigilance des sauveteuses de la piscine Saint-Joseph, une vie a été sauvée avant que le jeu ne tourne au drame. 

C’était une journée de canicule. L’horaire de cette piscine de Drummondville avait été allongé pour l’occasion afin d’offrir de plus longues heures de baignade aux citoyens. Vers 19h30, un jeune de 12 ans qui se trouvait sous l’eau ne remontait plus à la surface à la suite d’un jeu interdit qui est de retenir sa respiration le plus longtemps possible. Aurély, du haut de sa chaise de surveillance, vit alors la victime rapidement et siffla deux bons coups de sifflet afin d’avertir les deux autres sauveteuses qu’elle s’apprêtait à faire un sauvetage. En entendant le sifflet, Audréanne, qui se dirigeait vers l’accueil du pavillon, décida de sauter à l’eau équipée de la veste de flottaison qu’elle avait dans ses mains lors de la rotation. Également alerté par le sifflet, un des amis de la jeune victime tira ce dernier hors de l’eau et le tendit à Audréanne qui le remorqua jusqu’au bord de la piscine. Ensemble, Aurély et Audréanne sortirent le garçon de l’eau avant de le coucher sur le bord de la piscine. Audréanne prit ensuite en charge la jeune victime tandis qu’Aurély partit chercher la trousse et le DEA. Pendant ce temps, Éva-Rose contactait les services préhospitaliers d’urgence. Audréanne regarda si la victime respirait et si elle démontrait des signes de conscience. Heureusement, la victime respirait bel et bien en plus de démontrer des signes de semi-conscience. Toutefois, comme la respiration de la victime était peu efficace, Audréanne entama la respiration assistée et administra avec, son autorisation, 3 insufflations aux 5 secondes. Après la troisième insufflation, Audréanne demanda à la victime si cela était confortable. Face à une réponse négative, elle cessa les respirations assistées et se tourna vers le coaching respiratoire qu’elle pratiqua jusqu’à l’arrivée des ambulanciers quelques minutes plus tard.  

 “Les règles ne sont pas inutiles” se disent les trois sauveteuses. Il arrive souvent que la clientèle, adulte comme enfant, questionne le bien-fondé des consignes promulguées par le personnel aquatique. Toutefois, celles-ci ont un sens logique pour le maintien de la sécurité des gens et des installations. Si tout le monde suivait ces consignes, il y aurait bien moins d’accidents. 


Justine Cliche, Malika Desmarais et Imane Kaddouri – 28 Novembre 2022  

Plus la cascade est spectaculaire, plus grand est le danger. Heureusement, lorsqu’une jeune plongeuse subit un malencontreux accident lors d’une compétition, les sauveteuses du Centre sportif du Parc olympique étaient là pour la prendre en charge. 

Pendant le championnat mondial junior de plongeon, Justine, Malika et Imane, sauveteuses au Centre sportif du Parc olympique, ont été témoins d’un accident grave. Vers 13h30, les athlètes féminines s’échauffaient en prévision de l’épreuve suivante. Les sauveteuses venaient tout juste de s’installer à leur nouveau poste de surveillance quand l’accident se produisit. Une jeune plongeuse allemande a mal calculé sa plongée lors de son saut d’appel depuis le tremplin de 3 mètres, heurtant violemment le tremplin avant de tomber dans l’eau. Justine a repéré la blessée, constatant les graves blessures à son visage. Elle a immobilisé sa tête pour prévenir d’éventuelles blessures à la colonne vertébrale. Imane contacta alors le reste du personnel du Centre sportif afin de les aviser de la situation. Malika, qui surveillait à ce moment un bain libre de longueurs dans un autre bassin, siffla l’évacuation afin d’aller rejoindre ses collègues, tandis que le personnel médical présent a aidé à fixer la victime sur une planche dorsale. L’équipe s’affaira par la suite au traitement de l’hémorragie et de l’enflure avec des gazes et de la glace. Ils ont traité ses blessures et les pompiers sont arrivés afin de fournir de l’oxygène. L’ambulance est finalement arrivée pour son transport vers l’hôpital où elle fut placée dans un coma artificiel. Heureusement, grâce à l’intervention rapide des sauveteuses, ses blessures ont été contenues, et elle s’est rétablie après des opérations en Allemagne.  

Le poids de l’événement fut lourd à porter pour certains. Toutefois, au fur et à mesure que rentraient des nouvelles concernant la rémission de l’athlète, le moral s’améliorait. Parmi les leçons retenues, l’importance d’être entouré par des professionnels lorsque sont tentés des exploits sur les tremplins, même quand on est un ou une athlète! 


Jean-Sébastien Motard, Émilie Benson, Jean-François Leroux et Gabriel Motard – 5 Juillet 2023  

Un simple plouch, et puis le silence. La noyade, par son absence de bruit, est sournoise. Heureusement, par leur vigilance et leur vivacité, une famille parvint à éviter le pire et à vaincre le silence. 

Par une chaude soirée tranquille de juillet, Jean-Sébastien et Émilie avaient décidé d’emmener leurs trois enfants se baigner chez Jean-François, un ami de la famille. Il était autour de 18h et Jean-Sébastien et Jean-François discutaient sur le bord de la piscine creusée dont Émilie venait tout juste de sortir. C’est à ce moment que le plus jeune des garçons, Théodore, monta sur le tremplin. Son grand frère de 14 ans, Gabriel, le vit alors commencer à tourner la tête pendant qu’il était dos à la piscine, comme s’il cherchait une mouche, avant de sauter dans l’eau. Après quelques secondes, Gabriel réalisa que son frère, pourtant un bon nageur, était dans le fond de la piscine ne remontait pas à la surface. Il cria aussitôt à son père “Théo ne remonte pas! Théo ne remonte pas! Papa, Théo ne remonte pas!” Sans perdre une seconde, Jean-Sébastien, qui était encore tout habillé, sauta dans l’eau. Remonter son garçon s’avéra très difficile et une fois qu’il l’eut ramené à la surface, le père de famille se sentait au bout de ses forces. Heureusement, Émilie se trouvait sur le bord de la piscine et, ensemble, ils sortirent leur enfant de l’eau. Tous les adultes étant formés en premiers soins, ils prirent les signes vitaux du garçon. Face à une absence de pouls, Jean-Sébastien et Jean-François entamèrent un premier cycle de réanimation cardiorespiratoire, installés respectivement aux compressions et aux souffles, pendant qu’Émilie alla contacter le 911. Après deux séries de 30 compressions, Théodore retrouva un pouls. Jean-Sébastien lui fit alors du “clapping” jusqu’à l’arrivée des ambulanciers qui l’emmenèrent à l’hôpital. Fort heureusement, grâce à l’effort collectif de ces quatre personnes, Théodore s’en est tiré sans séquelles. “Le lendemain, il courait tout partout” se souvient son père. Le garçon sortit finalement de l’hôpital avec un diagnostic d’épilepsie. C’est d’ailleurs une crise épileptique qui aurait été la cause de la noyade.  

Aujourd’hui, Jean-Sébastien s’estime reconnaissant d’avoir eu ces connaissances en premiers soins. Effectivement, aussi vigilant soit-il toujours au bord des piscines, il ne fallut qu’une minute d’inattention pour que la noyade ne survienne. Cela a complètement changé sa perception. “La noyade est silencieuse”, affirme le père de famille. “Les gens ne comprennent pas ça tant qu’ils ne l’ont pas vécu”.  


Stéphanie Mercier, Loïc Larouche, Leann Corriveau, Alyson Therrien, Megan Therrien et Laurie Arcand – 6 Juillet 2022 

La gestion d’une noyade dans un lieu de baignade supervisé n’est pas toujours chose facile. Toutefois, le 6 juillet 2022, malgré la foule présente et la grande distance physique séparant les différents postes de travail, l’équipe de sauveteuses et de sauveteurs de la plage municipale Rotary a démontré une excellente maitrise du protocole d’intervention et une coordination hors pair qui ont été essentielles à la sauvegarde d’une vie. 

Une belle journée ensoleillée à la plage municipale Rotary à Val-d’Or, en juillet, a soudainement pris un tournant dramatique. Vers 13h25, alors que 500 personnes se trouvaient sur le site, la Cheffe Sauveteuse Stéphanie patrouillait au sol près de la zone de baignade principale. Leann était de service à la chaise de surveillance de cette zone, et Alison intervenait auprès d’un baigneur souffrant d’une hypothermie légère. Soudain, Stéphanie a repéré un garçon d’environ 8 ans flottant face contre terre à quelques mètres du rivage. Sans perdre de temps, elle a couru vers lui et a alerté Leann. Leann a rapidement transmis l’information à l’équipe, déclenché la sirène d’urgence et quitté son poste de surveillance. Le protocole d’intervention était en action. Pendant que Stéphanie revenait avec l’enfant dans ses bras, Alyson mettait en place les mesures du protocole, évacuant la zone de baignade. Au Pavillon Rotary, Loïc, formé en tant que chef d’équipe, a dirigé Laurie et Megan pour les tâches nécessaires. Laurie a contacté les services préhospitaliers d’urgence, tandis que Megan s’occupait de la fermeture temporaire du site. Loïc, équipé d’un défibrillateur externe automatisé, a rejoint ses collègues sur la plage en courant. Pendant ce temps, Stéphanie et Leann avaient commencé les premiers secours. Après un cycle de compressions thoraciques, l’enfant a finalement montré des signes de vie. Il était sain et sauf. L’arrivée de Loïc a confirmé que la situation était sous contrôle. Ils ont ensuite évacué la plage et accueilli les policiers et l’ambulance. Une fois la plage temporairement fermée, l’équipe a procédé à un débriefing complet après avoir géré les cas d’état de choc parmi le public. 

De ce sauvetage, une leçon est ressortie clairement : La préparation est la clé de la réussite. Il ne faut jamais négliger l’importance des entrainements physiques et théoriques, car lors d’une situation d’urgence, le corps se met en autopilote et ne laisse pas de place à l’hésitation. Tout se joue sur la connaissance mécanique de ces gestes maintes fois répétés et sur la confiance en ses capacités. 

Sans les connaissances et les acquis de ces sauveteurs, l’histoire aurait pu connaître une fin bien plus tragique.


Francis, Alexia et Danyck Martin – 8 Août 2022  

Effectuer un sauvetage nécessite beaucoup de force, de courage et de détermination. S’il est normal que tous ne soient pas en mesure de participer à la même hauteur, le plus important en situation d’urgence est d’agir. Dans ce cas-ci, c’est grâce à la participation de toute une famille que la victime est aujourd’hui vivante et bien portante. 

Le 8 août 2022, Francis et sa famille étaient en vacances à Hollywood Beach, en Floride. Alors que les adultes se reposaient sur la plage, leurs deux adolescents, Alexia et Danyck, se promenaient le long de l’eau à la recherche de méduses. Soudain, ils ont entendu une dame crier à l’aide. Elle tentait de maintenir la tête d’un homme hors de l’eau à seulement 2 pieds de profondeur. Alexia est immédiatement allée aider la dame, mais ils ont réalisé que l’homme, âgé d’une soixantaine d’années, était trop lourd pour elles deux. Alexia a demandé à Danyck d’aller chercher leur père, Francis, qui se reposait sur sa chaise. Francis, en entendant l’urgence dans la voix de son fils, s’est levé et a vu Alexia et la dame en train de tirer l’homme hors de l’eau. Il a couru vers eux tout en signalant un sauveteur proche avec des gestes et des sifflements. Une fois arrivé, Francis a tourné l’homme sur le côté, l’a attrapé et l’a sorti de l’eau. Puis, il a maintenu les voies respiratoires de l’homme dégagées tandis qu’un premier sauveteur est arrivé pour aider. Ensemble, ils ont déplacé l’homme plus haut sur la plage et ont commencé la réanimation. Un deuxième sauveteur est arrivé avec un défibrillateur externe automatisé, et Francis s’est retiré pour réconforter la conjointe de la victime. L’ambulance est arrivée peu après et a emmené le couple, avec des signes de reprise de couleur pour la victime. L’intervention rapide et coordonnée de Francis, Alexia, Danyck  et des sauveteurs professionnels a été cruciale pour la situation. 

Comme ils l’apprirent plus tard, l’homme, ayant probablement été victime d’un malaise, avait bel et bien été sauvé grâce à l’altruisme et à la rapidité de l’intervention de la famille Martin. Pour Francis et ses enfants, cela lui fit réaliser l’importance que chaque geste peut avoir dans une telle situation. “L’important est de ne jamais abandonner, même si on croit qu’il est trop tard” a affirmé le père de famille. 


Théo Ferland – 16 Août 2023  

On ne pouvait passer sous silence notre prochain et dernier héros de la soirée. Bien que cette histoire soit toute récente, ce jeune homme d’à peine 12 ans tenait fermement à être des nôtres ce soir, entouré de sa mère et de son grand frère. Vous savez, ce n’est certainement pas l’âge qui détermine le courage d’une personne et Théo ne fait pas exception à la règle. 

Le 16 août dernier, Théo, accompagné de son ami Émile, d’Alicia et de Jean-Pierre, la sœur et le papa d’Émile, partent faire une sortie en bateau sur les berges de l’Île d’Orléans alors que la marée est à la baisse. Comme il l’a fait à de nombreuses reprises depuis qu’il est jeune, le papa d’Émile emmène les enfants s’amuser sur un banc de sable à côté du pont qui relie l’Île d’Orléans à Québec. Les enfants ont de l’eau à la hauteur des genoux et ils s’amusent dans l’eau, sous la supervision de papa Jean-Pierre. À un moment donné, Alice, qui se trouvait au bout du banc de sable, perd pied et se fait emporter par le courant. Théo, qui a été témoin de la chute de la petite Alice, saute à l’eau pour aller la récupérer. Il y avait un bon courant à cet endroit et Théo n’arrivait pas à revenir sur la terre ferme. Le papa d’Alice a alors sauté à l’eau pour aller la chercher. Voyant que Jean-Pierre et Alice n’arrivaient pas à nager à contre-courant, Émile leur lança une veste de flottaison afin de les aider à rester à la surface de l’eau, mais glissa à son tour et se retrouva également dans le courant. Pendant ce temps, Théo, utilisant toutes ses forces, a réussi à regagner la rive. Voyant ses amis partir à la dérive, il s’est rendu au bateau afin de chercher un téléphone afin d’appeler des secours, mais en vain. Il fit également de grands signes de détresse à un autre bateau qui se trouvait plus loin sur l’eau. Mais Théo savait que le temps comptait. Il lança alors une veste de flottaison à l’eau, en espérant que celle-ci pourrait les atteindre. C’était la deuxième fois de sa vie que Théo se trouvait sur un bateau. Il n’avait aucune idée de comment ça fonctionnait à part que Jean-Pierre lui avait montré à lever et baisser le moteur. Ce fut la première étape que Théo appliqua. Il essaya de toucher à tous les boutons, mais rien ne fonctionnait. C’est alors qu’il aperçut la clé et démarra le moteur. Bien que l’ancré était au fond de l’eau et que le moteur calla, Théo n’a jamais abandonné et il a réussi, tranquillement, à faire avancer le bateau jusqu’à Alice, Émile et Jean-Pierre. Il a alors aidé ses amis à monter à bord du bateau et Jean-Pierre, à bout de force et de souffle, a pu grimper à l’aide de l’échelle à l’arrière. Les signes de détresse qu’avait fait Théo avant de partir le bateau avaient en fait été faits à la Garde côtière, qui les ont rejoints peu après.  

Malgré le stress et l’inconnu de la situation, Théo est persuadé que c’est son papa, décédé il y a quelques mois, qui lui a donné le courage de sauver ses amis. « Non, ce n’est pas aujourd’hui que je vais mourir, ce n’est pas comme ça que ça se termine.» s’est-il dit «je ne comprends pas comment j’ai fait. J’ai vu ma vie défiler. Mon papa a dû se dire, non ce n’est pas son heure, on ne peut pas faire ça à maman » de renchérir. 

Si cette histoire a été très médiatisée dans les dernières semaines, Théo reste très noble face à son sauvetage. S’il souhaite faire passer un message ce soir, c’est celui de ne jamais abandonner ET de toujours porter sa veste de flottaison


Nous vous invitons à continuer à nous faire part des actes de sauvetage dont vous entendez parler et nous remercions chaleureusement tous ceux qui nous permettent d’accomplir notre mission.  

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